Un texte écrit par Philipe AZAR
jeudi 15 septembre 2016, par Le Collectif Sistoeurs
Nous n’avons nul besoin de nous justifier.
Le loup se sent-il coupable
Quand le sang de la biche goutte de sa gueule,
Gouffre terrifiant, infernal ?
Chaque chose,
Vivante,
Survivante,
Comme
L’oiseau,
L’enfant,
La mère des petits Dieux,
Les chiens de mon cœur,
Respectent la courbe immuable du temps,
Sur laquelle nous glissons tous,
Pauvres de nous,
En cherchant à nous élever,
Comme
Des papillons de bois,
Poursuivant indéfiniment,
Cette lumière immaculée
Jusqu’au bout de la nuit,
Jusqu’à la limite de chacune de nos vies.
Et qu’on le veuille ou non,
Nous deviendrons tous un jour
Ce monstre pour l’autre,
Cette chaîne aux pieds de son humanité,
Cet infime espoir de refaire naître sa vie,
Dans ce monde
Plein d’histoires terrifiantes,
De sang de lune
Qui perle
Sur ce paradis d’enfer.