Le Haïku traditionnel japonais se forme de trois vers comprenant en tout 17 syllabes. Il doit également faire appel à une sensation rappelant une saison et faire référence à la nature.
Cet été Sistoeurs se joue des règles : le nombre de vers se limite à trois mais le nombre de syllabes est libre et le thème abordé est... le (haï)cul.
Ta chemise sur le sofa
Un, deux, trois chez moi
Tes yeux, ma langue, ses doigts
Nue sur le canapé
Une soirée sans mes potes
Un concombre, une carotte
Au fil de la rue de la Ré
Sans culotte, sans allusion
La bouche de métro souffle sur mes envies
Quatre heures, c’est le goûter
Tartes aux fraises et gourmandises
Je succombe sous ta langue sucrée
Au soleil ta langue brille
Pointue comme un désir
Sur ma toison qui transpire
Un frisson sur la bout de la langue
Un minou sur le toit brûlant
Une douce extase du goût
Je fume sans fumer
L’écume au bord des lèvres
J’aspire au bonheur
Inspirés par ces mots ? Les haï-cul vous titillent et vous trottent dans la tête ? Poètes et joueurs, si vos haï-cul valent le coup, envoyez-les.
Quelques réponses de nos chers internautes... Un grand bravo !
Dans le pré, le beau chardon
Qui s’y frotte s’y pique
Douleur et plaisir à la fois.
Savoureux, ces fruits de mer
Mais celui que je préfère
Est sous la table, ma Chère.
Pour la tradition ancillaire
Comme elle avait le cul à l’air
J’ai pris la bonne par derrière
Tu tires plus vite que ton ombre
Mais quand tu as vidé ton chargeur
Que dois-je faire de tes ardeurs ?
Ombre chinoise dans la nuit
Chacun avec sa chacune
Dans un dernier vertige s’endort.
Rien de tel que l’air de la nature
Toi, moi, étendus dans le pré
Respiration et petits cris étouffés.
23 Août 2006 : des Haï’cul viennent encore prolonger l’été ! Merci à tous !
Le parfum sucré
De nos coeurs enlacés
Berce encore mes pensées.
Par ce temps pluvieux
Minou restons à l’abri.
Mouillons-nous aussi...
L’aube, cène. Jesus dit :
Marie-Madeleine, de nos vies
Peut-on toucher les saints ?
Sot d’eau mis au gin,
Ce soir ne peut plus s’assoir
Et la lune est pleine.