Un article écrit par Di2
samedi 10 mars 2007, par Le Collectif Sistoeurs
Franca Maï, auteure de cinq romans dérangeants, "véritables coups de poings salutaires", édités par le Cherche-Midi (Momo qui kills, Jean-Pôl & la môme caoutchouc, Speedy Mata, l’ultime Tabou, Pedro) vient d’être "assassinée" par le critique littéraire du Figaro magazine.
Effectivement pour être « labellisé » écrivain, selon Stéphane Guibourgé, il faut prendre la posture "avoir le poing fermé sur le coeur ... dire les mots à voix basse et en quelques phrases". Critères infaillibles et convenus du critique qui reconnaît-là, la véritable écriture.
Pour lui, l’insoumise, l’imprévisible Franca Maï, « n’est pas un vrai écrivain .... quoique... »
Là, où tout le monde s’accorde pour saluer la force de l’écriture de Franca Maï, son style particulier et novateur -"qui tord le mot et perturbe la langue française en la mettant au service de l’émotion"- inventant même "une musicalité syncopée ulcérée", le critique lui, semble avoir perdu repère et esprit analytique en l’envoyant dare-dare dans un no man’s land tout en baptisant avec fourberie son article « les amazones se rebiffent ».
Par paresse, très certainement.
Il semble qu’il n’ait lu aucun des romans de Franca Maï car une telle pauvreté et superficialité d’analyse fleure le rendez-vous manqué.
Mais n’est-ce pas là, le lot des "femmes fatales"...
Et la voix rebelle de Franca Maï dans le paysage littéraire actuel -d’une rare intensité humaine- existe pour le bonheur des lecteurs et de tous ceux qui ne trouvent pas toujours les mots à leur désespoir et à leurs zones d’ombre.
Site de Franca Maï
Photo : Philippe Quaisse