Sistoeurs
Accueil du site > Anor mâle > Le ventre déchiqueté

Le ventre déchiqueté

jeudi 9 décembre 2004, par Franca Maï


Chaque être humain naît du ventre douillet d’une femme. Il lui doit donc le respect. Celui de la vie.

Pourtant les guerres accentuent avec rage la frénésie dans laquelle s’engouffre l’armée régulière ou dissidente dans ce ventre même, pour le violer impunément.

Ce ventre pouvant être celui d’une mère ou d’une soeur.

Un ventre qui enfante quelquefois, le bourreau à venir.

Tel un trésor de guerre, la chair fendue est exhibée, anéantie, salie, humiliée.

Ces soldats, garants d’une mission aléatoire, sévissent toujours en troupeaux. Ils façonnent leurs pulsions sexuelles en se défoulant sur des corps terrorisés.

Car entendons-nous bien, il s’agit de sexualité refoulée et non d’une quelconque caution à une défense de territoire ou de lutte armée.

En temps de paix, ces hommes seraient considérés comme des délinquants sexuels dangereux.

En temps de guerre, ces violences sont approuvées, tolérées, parfois même orchestrées.

Les chiffres et les rapports d’Amnesty glacent la boîte crânienne. Le témoignage de quelques rescapées nous laisse atones.

Devons-nous apprendre à nos filles comment lustrer leurs sexes convoités pour qu’ils deviennent des armes et des pièges redoutables en les parant de lames de rasoir empoisonnées ?

Ou laisse-t-on en toute passivité, la soldatesque livrée à ses démons intérieurs et à sa barbarie ?

Mais ne perdez pas de vue, Messieurs les mécréants, que le ventre des femmes peut accoucher d’une bombe à retardement.

En toute discrétion et sans faire de bruit.

Photo : Franca Maï
Modèle : Bérangère Jean

Site en travaux

Site en travaux

Attention : un problème technique (serveur MySQL) empêche l'accès à cette partie du site. Merci de votre compréhension.