Yes I, pour un retour aux sources…
Le premier morceau « Really and truly » démarre sur un air bien connu de Bob Marley, la vérité de Sizzla commence là, avec un bel hommage à Natural Mystic, le ton est donné. La deuxième chanson de l’album « Irresistible » est posée sur le riddim de statement et Sizzla se fait beau dragueur avec des paroles dédiées à la gente féminine : « Girl i want to know you, Girl i’ve got so many things to show you ». On se laisse porter par ce rythme langoureux qui ne laisse pas insensible. Il convient d’admirer aussi la qualité vocale de Sizzla qui excelle dans les tons aigus et graves. Un bel hommage également aux femmes dans « The Woman in my life ». « Make me yours » et « Show some love » s’imposent aussi dans la lignée des chansons d’amour, avec une mélodie envoûtante pour la première, qui donne envie de s’abandonner dans les bras de l’être aimé et une cadence plus rythmée pour la deuxième.
La troisième chanson de l’album, plus spirituelle, est à la gloire de Jah « Long live the kings of kings », qui est aussi connue que la cinquième « Chant dem down » puisqu’elle est dans le riddim de « Street Swing ». Les très religieuses « Only Jah alone » et « Jah protect my life » sont tout aussi belles. Dans « Stop all the violence » et « Put the people interest first » qui est une belle une prestation acoustique, on salue le calme de Sizzla face à des thèmes aussi engagés. Pas un pet d’agressivité et ça fait du bien aux oreilles. Le douzième opus « Rock my world » est sûrement l’un des titres les plus puissants de l’album. Sizzla nous fait vibrer avec ses ouh ouh aigus et tremblotants. Obligé de planer, de penser, d’espérer, de se laisser porter par la vibe. La qualité instrumentale et vocale y est magnifique. La sensualité que dégage cet album vous catapulte au sommet de Zion. La pochette Vert-Jaune-Rouge sur laquelle il apparaît serein et reposé annonce d’ailleurs la grandeur des morceaux choisis.
Big up, Pow Pow DDRRRR, Pull Up…
Cet énième album de Sir Sizzla est sans conteste l’un de ses meilleurs. Aurait il atteint l’âge de la sagesse ? On se le demande et on ose y croire. On ne peut s’empêcher de lever les bras vers les cieux et de crier Allélujah pour ce Sizzla éclairé !