lundi 3 mars 2008, par Lilith
C’est un livre qui raconte des histoires de femmes, offertes comme autant de petits cailloux sur le chemin. Elles sont destinées à être lues et méditées. Elles vous accompagneront sur la pente d’une liberté naturellement gagnée, de l’amour de soi, des animaux, de la terre, des enfants, des soeurs, des bien-aimés, des hommes.
Tout le matériel que contient cet ouvrage a été choisi afin que vous vous enhardissiez. Il a pour propos d’affermir la marche des femmes qui sont en route, celles qui progressent lentement dans des paysages intérieurs difficiles comme celles qui doivent se battre pour progresser dans le monde ou le faire progresser.
La Femme Sauvage archétypale est la patronne de celles qui peignent, écrivent, sculptent, dansent, pensent, prient, cherchent, trouvent - car elles sont dans le domaine de l’invention et c’est là sa principale occupation.
Où la trouve-t-on ? Où peut on sentir sa présence ? Elle parcourt les déserts, les bois, les océans, les villes, les barrios, les châteaux. Elle vit chez la reine, dans l’usine, dans la prison, dans les solitudes, les guettos, les universités. Elle laisse son empreinte chez toute femme chez qui elle trouve un sol fertile.
Mais la Femme sauvage, comme l’animal sauvage est victime de la civilisation. La société, la culture la traquent, la capturent, la musellent, afin qu’elle entre dans les moules réducteurs des rôles qui lui dont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde.
A travers les fouilles psycho-archéologiques des ruines de l’inconscient féminin, que Clarissa Pinkola Estés effectue depuis plus de 20 ans, celle-ci nous montre la route en faisant appel aux mythes universels et aux contes de toutes les cultures, de la Vierge Marie à Vénus, de Barbe Bleue à la Petite Marchande d’Allumettes.
La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d’âme, donneuse de vie.
Où que nous soyons, indéniablement, l’ombre qui trotte derrière nous marche à quatre pattes.
Tableau Picasso “Deux femmes courant sur la plage” 1922