vendredi 9 juillet 2004
Sapristi, regarde… regardez-les… tu les vois ? Ils t’envient. Tu dors, oui. Je sais. Réveille-toi.
Regarde comme leurs écrans sont gris, comme ils aiment la force, la tuerie et les cris. Sur les claviers, la frénésie, partout, les touches enfoncées. Et ce bruit. Le clapotis, sourd et enragé. Tu entends ?
Ca les agace, ton indifférence. Ta fourrure, vraie, sur les faux-semblants. Ce continent immense de douceur, ça fait peur.
Il y a trop d’amour. Tu me rends sauvage. La volupté gémit, martyrisée.
Au bout de nous, le silence. Luxe, calme et volupté. Je voyage sur la courbe de tes yeux bridés.
Entre Baudelaire et Colette, Dieu oublié.
Ignore. Continue à m’inspirer.
Séverine Capeille