sous l’ongle
l’écharde
le rouge
du passage
forcé
l’ennui
le mensonge
posé
la nuit
efflanquée
aux paupières mauves
mangées par l’effort
de tenir
et tenir encore
serrée contre soi
la petite douleur
de l’amour
la valise du vieillard
rongée par l’humide
souvenance
les vautours
aux cous flasques
font le guet
les poches crèvent
d’un trop de vide
la mémoire bouffie
tachée d’huile rance
de miettes grises
les villes se couchent
des chiennes fatiguées
d’avoir trop mis bas
rêves et crapules
et se laissent mourir
sous les phares
de feinte opulence
et sous les ongles
au vernis écaillé
crâne la crasse
civilisée.