Un texte écrit par Sylviana
dimanche 26 octobre 2008, par Le Collectif Sistoeurs
Je te disais t’aimer
Alors que ce n’était pas la première fois
Chacune de ces fois, le dire n’était rien face à ce que je ressentais…
J’ai attendu tes « je t’aime », mais rien n’est venu
Je te disais t’aimer
Alors j’ai ouvert les portes de mon jardin secret
Chacune de ses fleurs noires embourbait de leur venin mes veines…
J’ai attendu tes attentions, mais rien ne te semblait urgent
Je te disais t’aimer
Alors ma trop lourde pierre je l’ai posée à tes pieds
Chacun de ses cailloux, d’hier à demain, a forgé la femme que j’étais alors…
J’ai attendu tes réconforts, mais ta fierté instaurait une distance
Je te disais t’aimer
Alors comme par magie je n’étais plus qu’un pion
Chacune de mes batailles me changeait en soumise insoumise…
J’ai attendu ton humilité, mais le sens tu n’en voulais pas assumer
Je te disais t’aimer
Alors tes mots, maux et mâles étaient miens
Chacun se substituait aux miens, mais ta prétendue assurance en niait jusqu’à l’existence
J’ai attendu tes renforts, mais rien ne l’accompagnait
Je te disais t’aimer
Alors délicatement je t’ai offert mon corps
Chacun de ses mouvements, tendre, langoureux, passionné et sagace exprimait tout ce que j’aurais voulu être et que, déjà, j’étais tellement,
trop ou pas assez pour toi…
J’ai attendu tes réponses, toutefois le sexe n’en était que le sujet
Je te disais t’aimer
Alors c’était comme si je n’existais plus
J’ai attendu tes « je t’aime », tes attentions, tes réconforts, ton humilité, tes renforts…
Mais comme réponse, seul le sexe est venu
Je te dis Je T’AIME
Alors avec mes « je t’aime », mon jardin secret, ma trop lourde pierre, ma soumise insoumission, mes mots, maux, et mâles,
Je n’attends plus et pars avec la seule réponse que tu aies daigné enfin m’accorder.