mardi 10 février 2015, par Sandrine Rotil-Tiefenbach
L’enfant devra s’enfuir avant l’aveugle, le
barbare tribunal,
en plein cœur de la rue parmi larmes et dédales
sa bouche nue déjà
en sang
de la langue seule qu’il a
connue
et des enfants de son école
de sa mémoire les
farandoles
on lui a dit ces temps actuels
avec ta mère file au grand loin,
cette terre promise dont tu n’as
jamais humé le moindre ciel,
ici s’en viennent des flambeurs,
des voleurs d’âmes, des assassins
j’ai faim répondait-il
comment dessine-t-on un pays
sans visage ?